Vous ne reverrez plus les monts, les bois, la terre,
Beaux yeux de mes soldats qui n'aviez que vingt ans,
Et qui êtes tombés en ce dernier printemps,
Où plus que jamais douce apparut la lumière...
Hélas! où sont vos coeurs jeunes, puissants et fous,
Où vos bras et vos mains et les gestes superbes
Qu'avec la grande faux vous faisiez dans les herbes?
Hélas! la nuit immense est descendue en vous...
Emile Verhaeren