La mention de la ville apparaît en 936 lorsque le duc d'Aquitaine, voulant préserver ses terres d'Aunis des intrusions normandes, fait édifier un bastion de pierre et de bois.
A la fin du Xe siècle, les comtes de Poitiers mettent la main sur les terres d'Aunis et y installent Guillaume Maingot pour diriger la forteresse et une partie des terres environnantes.
Deux siècles plus tard, ce bastion est devenu une cité active dont les seigneurs comptent parmi les grands personnages du Parlement de Saintonge. Un château dont subsiste encore quelques vestiges est édifié.
En 1152, Aliénor d'Aquitaine, après avoir été Reine de France, épouse Henri II Plantagenêt, futur roi d'Angleterre. Ses terres et Surgères deviennent anglaises.
Surgères redevient française avec Saint Louis.
Le bourg et la forteresse ont ensuite été l'enjeu de luttes guerrières entre Anglais et Français pendant la guerre de Cent Ans et Surgères a connu une longue période de repli et de régression soldée en 1472 par la destruction des fortifications du château sur ordre de Louis XI.
Le renouveau du bourg et de la forteresse ne vint que vers la fin du XVIe siècle, après les années turbulentes et troublées des Guerres de religion où Surgères est occupée par les Calvinistes puis par les troupes catholiques.
Un castelet et un portail Renaissance sont édifiés.
En 1628, à la chute de La Rochelle, Richelieu fit réduire la hauteur des remparts.
Au XVIIe siècle, la création du port militaire de Rochefort avec son arsenal sur la Charente place Surgères sur la Voie Royale.
Elle se découvre dès lors la vocation de carrefour routier, étant située au croisement d'un axe Est-Ouest représenté par la route Angoulème- Saint Jean d'Angély-La Rochelle, et d'un axe Nord-Sud représenté par la route Niort-Rochefort.
C'est ainsi qu'au XVIIIe siècle, Surgères est un centre commercial important.
Aujourd'hui Surgères figure comme l'une des villes les plus influentes du pays d'Aunis. Considérée comme la "capitale laitière" du Centre-Ouest de la France, Surgères est un centre agro-alimentaire actif dominé par les importantes écoles nationales d'industrie laitière et de meunerie.